2015年6月2日火曜日

Cité-jardin du Pré-Saint-Gervais

 
備忘録 2 として:

Cheba Louisa の舞台は、Place Sévrine を中心とするシテ。

そこには、ジェミラやエマだけでなく、
ジェミラの婚約者一家や、
彼の友人たちも暮らしている。
この友人たちの中には、
アジア系(おなじみのSteve Tranが演じる)や、
アフリカ系もいる。
ここで、このシテの雰囲気を伝えているのだろう。
アラブが中心だが、彼らだけしかいないわけではない。

このシテ、Cité-jardin du Pré-Saint-Gervais の来歴は、

http://www.atlas-patrimoine93.fr/pg-html/bases_doc/inventaire/fiche.php?idfic=061inv002

Qualification de la datation : campagne(s) de construction
Date de construction : 1927-1931 ; 1932-1933 ; 1947-1952
Auteur(s) : Dumail Félix (architecte)
Description : La cité-jardin du Pré-Saint-Gervais / Pantin / Les Lilas, conçue par Félix Dumail est une réalisation marquante de l’Office public d’HBM de la Seine, tirant parti d’une topographie accidentée et édifiée avant et après la Seconde guerre mondiale.

Acquis en 1924, le terrain d’environ 120.000 m² s’étend essentiellement sur le Pré-Saint-Gervais et Pantin, très partiellement sur le territoire des Lilas. Sa topographie est irrégulière, très pentue par endroit et divise naturellement la cité-jardin en parties distinctes qui correspondent à peu près aux trois tranches de travaux : de 1927 à 1931, puis de 1932 à 1934, enfin de 1947 à 1952.

Débutés en 1927, les plans évoluent jusqu’à l’ouverture du chantier l’année suivante, et 1008 logements collectifs et les 243 pavillons sont alors prévus. Félix Dumail s’efforce de tirer le meilleur parti des contraintes du terrain tout en minimisant les coûteuses fondations. Ainsi, il répartit les pavillons au centre de la composition.
La première tranche de travaux (1928-1931) se réalise au Pré-Saint-Gervais, partie sud de la cité-jardin, avec les pavillons crépis et les logements collectifs en brique entourant le stade.
La seconde phase commence en 1932 à Pantin, rue des Pommiers, où l’habitat collectif domine.
Inachevée, c’est après-guerre, de 1947 à 1952, que Félix Dumail complète à Pantin la cité avec 228 logements autour de l’actuelle avenue Thalie, et partiellement sur la commune des Lilas avec 54 logements. Il y privilégie, pour des raisons économiques, des immeubles collectifs plutôt que les pavillons initialement prévus. Située plus haut sur le coteau et communément appelée Cité des Auteurs, cette dernière tranche se distingue sensiblement de l’ensemble en raison des choix architecturaux caractéristiques de l’après-guerre.

Tout en conservant une unité remarquable, cette cité-jardin permet de découvrir plusieurs partis pris urbains et stylistiques qui lui confèrent son très grand intérêt.
Au Pré-Saint-Gervais, avenue Edouard-Vaillant, l’architecte dessine une forme courbe pour le long bâtiment qui enserre le stade et accentue ce choix en cernant les pavillons d’immeubles, tout en ménageant des passages sous voûtes. Il différencie ainsi les espaces, dissocie les circulations en jouant du dénivelé pour les venelles, les voies secondaires et les avenues, tout en utilisant la voirie existante. Enfin, il dispose place et square au cœur de la composition et donne une tonalité très urbaine à cette cité bien insérée dans le tissu existant et bien desservie avec, dès 1935 l’arrivée du métro, Porte des Lilas-Châtelet.
La qualité architecturale de l’ensemble réside également dans l’usage des matériaux et le soin apporté aux détails ornementaux, notamment pour les immeubles en brique (portes d’entrée, balcons, loggias). Rue des Pommiers, Dumail opte pour la monumentalité en implantant six ensembles de collectifs, perpendiculaires à la colline. En contrepoint, l’architecte choisit la sobriété pour les pavillons en bande et introduit des accents modernistes pour les pavillons d’angle, qui abritent 3 logements dont des ateliers d’artistes et ferment la composition.
Enfin, pour la dernière tranche édifiée de 1947 à 1952, Félix Dumail implante avec soin ces immeubles collectifs et recourt à des plaques de béton gravillonnées, dites mignonnettes. Souvent minoré, cet ensemble offre pourtant de réelles qualités paysagères ainsi qu’une belle vue sur la plaine de France.

Étonnamment, la cité-jardin n'a été protégée au titre des sites en 1986 que sur le territoire du Pré-Saint-Gervais. Propriété de l’Office public d’habitat de la Seine-Saint-Denis, elle a été partiellement réhabilitée en 1998 et compte aujourd’hui 1.200 logements collectifs et 56 pavillons individuels.