2011年9月27日火曜日

水素爆発

ル・モンドに、こんな記事があります;

Article du MONDE du 24 septembre


Risque d'une nouvelle explosion d'hydrogène au réacteur 1 de Fukushima

Tokyo Correspondance

Une concentration anormale du gaz a été détectée par Tepco dans la centrale japonaise

Une concentration anormalement élevée d'hydrogène a été détectée, jeudi 22 septembre, dans une conduite reliée à l'enceinte de confinement du réacteur 1 de la centrale nucléaire de Fukushima. De 1 %, elle reste inférieure au 4 % considérés comme pouvant provoquer une explosion, au cas où cet hydrogène entrerait en contact avec une concentration d'oxygène supérieure à 5 %.

La découverte de la concentration d'hydrogène à un niveau " supérieur aux attentes ", selon l'opérateur du site, la Compagnie d'électricité de Tokyo (Tepco), a été faite par des techniciens qui travaillaient sur l'installation d'un nouveau système de ventilation lié à l'enceinte de confinement. Ils ont découvert dans le tuyau et en deux endroits une forte concentration de plusieurs gaz inflammables, dont de l'hydrogène.

Lors d'une conférence de presse samedi, Junichi Matsumoto, porte-parole de Tepco, a déclaré qu'" en l'absence d'un facteur détonnant, on ne peut pas dire qu'il existe, dans l'immédiat, un risque élevé d'explosion ". L'entreprise souhaite effectuer des mesures complémentaires pour évaluer avec précision la quantité d'hydrogène présente.

Cette découverte soulève des inquiétudes car ce sont des explosions d'hydrogène, consécutives à la surchauffe des réacteurs après l'arrêt des systèmes de refroidissement, qui ont provoqué des dommages, entre le 12 et le 15 mars, aux enceintes de confinement des réacteurs 1, 2 et 3 de la centrale. Des explosions qui ont provoqué la diffusion de panaches radioactifs fortement radioactifs : le dégagement de césium 137 aurait été 168,5 fois plus élevé que lors de l'explosion de la bombe atomique larguée sur Hiroshima, en 1945.

Au mois d'avril, Tepco, qui cherche à reprendre le contrôle des installations fortement endommagées, a mis en place des circuits d'injection d'azote dans les réacteurs pour empêcher de nouvelles explosions. Ces injections permettent de réduire la quantité d'oxygène, et donc de limiter ce risque. Mais la situation reste fragile.

Le refroidissement des réacteurs en circuit fermé est en cours depuis le mois de juillet et la température des réacteurs 1 et 3 a pu être abaissée sous les 100 oC, début septembre. Cela signifie que les techniciens sont sur le point de réussir l'arrêt à froid de ces réacteurs, ce qui est l'un des principaux objectifs de l'opérateur.

Mais les installations mises en place à cet effet restent à la merci du moindre problème. Le typhon qui a frappé le Japon du 20 au 22 septembre et qui est passé à la verticale de la centrale a obligé les techniciens à suspendre plusieurs opérations. Il a même provoqué une élévation importante des niveaux de radiations : 1,38 microsievert par heure a été observé à Tokyo. Et l'ensemble du site reste à la merci d'un puissant séisme et d'un tsunami.

Philippe Mesmer

東電は「爆発はない」と言ってましたが……